Un moine et une touriste conversent.
Croisés lors de mon arrivée au sommet, ils sont toujours là, à la même place, plusieurs dizaines de minutes plus tard, lorsque j'entame la descente. Curieux de ce qu'ils ont bien pu se dire.
En redescendant les innombrables marches, nous sommes dépassés par un moine. Il prendra la pose quelques instants, puis descendra. Je vous fait grâce de la photo posée.
Arrivés en bas, le marché de Luang Phabang finit de s'installer. Il draine les touristes qui sont allés voir le coucher de soleil depuis le mont Phousi. Les marchandises se répètent à l'infini: tissus, bijoux, alcools...
Une vendeuse au visage magnifique retient mon attention. Je m'arrête devant elle pour la photographier. A l'instant où je porte l'appareil à mon oeil, elle se retourne et me lance ce regard noir. Sa collègue, sur un stand limitrophe, doit lui tenir un langage amusé et fleuri, car elle se met à plier ses écharpes avec un grand sourire.
Le fameux alcool "lao lao" un alcool de riz présenté avec des insectes, serpents, scorpions...
Des gamins se plantent devant un magasin pour observer le marché. Un homme aussi. Les enfants se taquinent, rient et posent pour les photographes, l'homme continue à adopter la même attitude : il fume sa clope, l'air absent. Personne ne rentre dans sa bulle, même quand je le photographie, son oeil semble considérer, comme il est d'usage ici, que tout est illusion.